Avant de vous raconter l'escapade flash éclair qui m'a conduit en terres Lyonnaises l'espace de 24 heures montre en main et dont Glimpse et l'Autre Fred se font déjà l'écho, je tenais à hurler de toutes mes tripes contre un événement qui a touché un proche ces jour derniers.
Aucun exotisme particulier n'émaille les faits en question, ce qui les rend d'autant plus abjects. L'histoire d'un garçon formidable dont les parents puis les amis apprennent l'homosexualité. Rien d'exceptionnel me direz-vous. Sauf que la famille puis les amis de ce garçon et tout le voisinage ensuite vont aussitôt le rejeter en bloc, l'inonder d'insultes, le mettre plus bas que terre par réseaux sociaux interposés, lui faire craindre pour son intégrité physique, le contraignant à fuir, loin, laissant tout derrière lui. Je croyais l'hypothèse marginale. Elle ne l'est pas. J'en suis témoin.
Entendre mon ami s'effondrer en pleurs au téléphone pour demander de l'aide fut une chose insoutenable. Lui, garçon pétillant à la gentillesse hors norme, ne méritait certainement pas cela. Ni lui ni personne. L'homophobie a ceci de révoltant qu'elle est tout aussi injustifiée qu'elle est injustifiable, indéfendable, et ses formes abominables tant elles nient l'humanité de celui qui en est victime, réduit à l'état de bête sauvage que l'on traque, que l'on maltraite par plaisir, réminiscence bestiale de nos instincts les plus bas que des millénaires d'évolution et de socialisation ont pourtant terré au plus profond de notre cerveau reptilien.
Aujourd'hui cet ami va mieux. Il est en sécurité. Par l'un de ces hasards dont la vie a le secret, le destin a placé sur ma route quelques personnes bien avisées capables de fournir une aide précieuse de sorte que nous lui avons rapidement remis le pied à l'étrier pour lui permettre de rebondir le plus vite possible. Tout n'est pas encore résolu, il lui faudra sûrement passer quelques semaines difficiles mais je le sais plein de volonté et doté d'une sacrée énergie qui feront qu'il s'en sortira. Tous n'ont pas cette chance...
Alors oui, samedi j'irai défiler à la Gaypride. Parce qu'il le faut. Parce qu'il n'est pas question de folklore, mais d'exorciser cette haine de la haine qui détruit des vies en toute impunité et qui précipite de braves gens au fond de l'abîme. Mais aussi parce que face à l'urgence, on se rend compte de la faiblesse matérielle des moyens disponibles sur le territoire, que les foyers sont saturés et que les demandes ne cessent d'affluer. Des drames de la vie ordinaire...
Aucun exotisme particulier n'émaille les faits en question, ce qui les rend d'autant plus abjects. L'histoire d'un garçon formidable dont les parents puis les amis apprennent l'homosexualité. Rien d'exceptionnel me direz-vous. Sauf que la famille puis les amis de ce garçon et tout le voisinage ensuite vont aussitôt le rejeter en bloc, l'inonder d'insultes, le mettre plus bas que terre par réseaux sociaux interposés, lui faire craindre pour son intégrité physique, le contraignant à fuir, loin, laissant tout derrière lui. Je croyais l'hypothèse marginale. Elle ne l'est pas. J'en suis témoin.
Entendre mon ami s'effondrer en pleurs au téléphone pour demander de l'aide fut une chose insoutenable. Lui, garçon pétillant à la gentillesse hors norme, ne méritait certainement pas cela. Ni lui ni personne. L'homophobie a ceci de révoltant qu'elle est tout aussi injustifiée qu'elle est injustifiable, indéfendable, et ses formes abominables tant elles nient l'humanité de celui qui en est victime, réduit à l'état de bête sauvage que l'on traque, que l'on maltraite par plaisir, réminiscence bestiale de nos instincts les plus bas que des millénaires d'évolution et de socialisation ont pourtant terré au plus profond de notre cerveau reptilien.
Aujourd'hui cet ami va mieux. Il est en sécurité. Par l'un de ces hasards dont la vie a le secret, le destin a placé sur ma route quelques personnes bien avisées capables de fournir une aide précieuse de sorte que nous lui avons rapidement remis le pied à l'étrier pour lui permettre de rebondir le plus vite possible. Tout n'est pas encore résolu, il lui faudra sûrement passer quelques semaines difficiles mais je le sais plein de volonté et doté d'une sacrée énergie qui feront qu'il s'en sortira. Tous n'ont pas cette chance...
Alors oui, samedi j'irai défiler à la Gaypride. Parce qu'il le faut. Parce qu'il n'est pas question de folklore, mais d'exorciser cette haine de la haine qui détruit des vies en toute impunité et qui précipite de braves gens au fond de l'abîme. Mais aussi parce que face à l'urgence, on se rend compte de la faiblesse matérielle des moyens disponibles sur le territoire, que les foyers sont saturés et que les demandes ne cessent d'affluer. Des drames de la vie ordinaire...
Rien n'est jamais gagné d'avance, ni n'est jamais acquis... Si cette histoire terrible devait nous alerter sur un point, c'est celui-ci. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas confrontés directement à l'homophobie que celle-ci n'existe pas/plus. Nous devons garder les yeux grands ouverts. Ce qui lui est arrivé, n'importe qui peut en être la victime.
RépondreSupprimerIl y a, actuellement, une affiche informative, à Paris (ailleurs aussi ?), qui est très touchante, elle illustre en image l'horreur de ton propos sur l'exclusion, le bannissement, si ce n'était que cela... Sans aller jusqu'à crier de joie, on peut simplement se montrer humain... La haine sociale dans la vie ordinaire m'effraie, quel que soit le domaine où elle sévit, elle montre que nous avons encore du chemin à parcourir avant d'atteindre cette grandeur d'âme qui devrait nous habiter tous, en tant qu'humains...
RépondreSupprimervoilà malheureusement ce pourquoi je vais encore et encore aller à la gay pride malgré les sourires caustiques des bobo-homo-maraisiens
RépondreSupprimerLe coming-out est une étape très délicate. Mieux vaut avoir prévu une sortie de secours, car aucun milieu et aucun pays ne garantissent l'intégration totale.
RépondreSupprimerNous devons combattre l'homophobie, et la gay pride en est l'un des moyens. On doit prioritairement se préoccuper des enfants, particulièrement à l'école, du coming-out et des personnes âgées, les périodes de la vie où l'on est le plus vulnérable.
Qu'on puisse rejeter son enfant, ça dépasse mon entendement. Alors si en plus la raison, c'est son orientation sexuelle...
RépondreSupprimerEt on entend encore des couples hétéros qui s'opposent au mariage et à l'adoption des gays officiellement par crainte pour l'équilibre de l'enfant.
Triste monde.
Tant que ce genre de problèmes existera, l'homophobie n'aura pas disparu :(
RépondreSupprimerJe ne pense pas que l'homophobie puisse un jour disparaître, tout comme je ne pense pas que le racisme puisse disparaître, que l'intolérance puisse disparaître, que la discrimination quelle qu'elle soit puisse disparaître.
RépondreSupprimerLes lois, les manifestations, les revendications ne feront rien contre la bêtise. Tenir un blog ou une tribune gay, s'autoriser à se montrer homo dans la rue, dans son boulot, avec les autres en général... tout ça aussi est une façon de faire reculer l'incompréhension ou la peur des autres face à la différence. Malheureusement, il y a des gens qui resteront inhumains quoi que l'on fasse.
On croit facilement que les mentalités ont évolué force est de voir qu'il y a encore du chemin à faire... Bravo d'avoir su intervenir
RépondreSupprimerEt ça continue encore et encore....
RépondreSupprimerEt il y en a pour penser que les homos sont acceptés sans problèmes aujourd'hui!
Merci de l'avoir soutenu
biz
@ Glimpse : Le net nous donne parfois l'impression de vivre dans un monde de shamallows roses où l'homosexualité est sinon acceptée du moins tolérée. Il n'en est hélas parfois rien dans le monde réel. Ton billet est très juste.
RépondreSupprimer@ PascalR : Oui, y aller pour de bonnes raisons, même si faire la fête n'est pas pour me déplaire.
@ Colibri : Et la haine communautariste est encore pire. Oui, il y a encore du boulot.
@ Flavien : Je ne sais pas s'il y a un âge où l'on est moins vulnérable. Quand on te détruit moralement, tu as beau être fort, il y a un moment où tu tombes. Le combat est de tous les fronts.
@ Olivier : J'espère pour lui que le temps leur permettra de prendre un peu de recul avec ça et que des liens pourront se renouer.
@ JM : On a encore de longues années devant nous avant que cela ait disparu.
@ Ek91 : Tu as hélas raison. Et certains préjugés ont la vie dure, ce qui ne facilite pas le dialogue.
@ Magoua : Par chance je connais quelques responsables d'association qui ont su efficacement prendre le relai. Je leur en suis immensément reconnaissant.
@ Corto74 : C'est quelqu'un à qui je tiens beaucoup. Il ne pouvait pas en être autrement.
Je trouve cela dingue !
RépondreSupprimerSes parents devraient être heureux qu'il soit heureux ! C'est son choix !
Pourquoi tant de discriminations ?
Que dire de plus ?
RépondreSupprimerHélas ! Dans son malheur, celui-ci a eu de la chance de rencontrer quelques personnes pour l'aider.
RépondreSupprimerAlors oui, il faut lutter, militer, revendiquer pour combattre l'homophobie et tous les racismes.
A Nice en guise de Gay Pride, nous avons une Pink Parade qui a lieu le samedi 16 juillet.
Il a eu la chance dans sa détresse de trouver de l'aide pour surmonter, mais surmonter l'incompréhension, le rejet et la trahison de ceux qui laissaient entendre qu'ils l'aimaient... ouch
RépondreSupprimerOh punaise, Blogger vient de manger mon comm'...
RépondreSupprimerDans lequel je devais dire en substance que je compatissais sincèrement à la douleur de ton ami parce que se faire renier par ses proches devait être intolérable et insupportable.
Et puis que (parallèle qui n'engage que la fille que je suis parce qu'on voit toujours midi à sa porte) ça vaut le coup de se battre : petit pas par petit pas, les femmes ont bien fini par commencer à exister dans une société qui a tout construit sans elles. Faire une place à tout le monde est possible, ça sera sûrement long, mais c'est un combat qui en vaut la peine.
On est tellement vulnérable dans ces moments. Une chance que cet ami ait frappé à ta porte, et aux suivantes.
RépondreSupprimerCe qui est intact, c'est l'indignation que ces attitudes de rejet suscitent.
Samedi, j'irai peut-être aussi à la Gaypride.
La bêtise humaine est hélas sans limite. Inutile d'insulter quelqu'un pour s'en faire un ennemi, c'est beaucoup plus efficace quand on annonce qu'on n'a pas les mêmes goûts, qu'on ne correspond pas aux idées dont ils se sont auto-convaincus. La surprise est compréhensible, pas le rejet, et encore moins de la part des parents. Un beau gâchis...
RépondreSupprimerPetite pensée à ce jeune dont tu parles et à tous les autres qui, en plus de subir de l'homophobie au quotidien, ouvrent leur télé/radio/Internet et apprennent que leur amour est une "aberration anthropologique" (Vanneste), que l'on compare à la zoophilie (Barèges) ou à la polygamie (Le Pen).
RépondreSupprimerNon, vous avez le droit d'aimer qui vous voulez, l'amour est beau et inconditionnel, et vous trouverez toujours des gens prêts à vous soutenir.
Heureusement, it gets better : http://www.itgetsbetter.org
et moi, je vais de plus en plus mal, c'est de pire en pire, les échelons de la haine défilent plus vite que l'unique barreau de l'échelle de l'amitié ! Isolé, au placard si tu veux, au travail depuis bientôt un an, c'est un véritable calvaire. Je vis parce qu'il le faut, parce qu'en dehors je suis aimé, mais la majeure partie du temps c'est dans cette entreprise que je suis ! J'ai parfois envie d'une solution simple et radicale ! Et bien sûr, quand on dénonce cet état, c'est faux, je me fais des idées ... bine sûr !
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