Je n'en peux plus. Je n'en peux plus de ces gens avec qui je vis depuis maintenant un petit mois. Je ne parle pas des Argentins en général, qui sont des gens adorables. Je n'en peux plus de mes "colocataires" avec qui je partage mon quotidien en auberge de jeunesse.
La vie en collectivité est une grande nouveauté pour moi qui ai toujours vécu dans mon petit chez-moi.
Je ne crois pas être particulièrement difficile à vivre, je sais être conciliant, parfois trop, au point de pouvoir (idiotement) faire preuve d'une abnégation confondante. Oui au fond, vivre à plusieurs n'est pas réellement difficile du moment que chacun y met un peu du sien, au prix de tout petits efforts et d'un respect mutuel élémentaire. Comme faire la vaisselle au fur et à mesure qu'on la salit, par exemple, et éviter à celui qui veut boire un verre d'eau de fouiller sous une pile d'assiettes dégoulinantes de résidus alimentaires visqueux car détrempés.
La vie en collectivité est une grande nouveauté pour moi qui ai toujours vécu dans mon petit chez-moi.
Je ne crois pas être particulièrement difficile à vivre, je sais être conciliant, parfois trop, au point de pouvoir (idiotement) faire preuve d'une abnégation confondante. Oui au fond, vivre à plusieurs n'est pas réellement difficile du moment que chacun y met un peu du sien, au prix de tout petits efforts et d'un respect mutuel élémentaire. Comme faire la vaisselle au fur et à mesure qu'on la salit, par exemple, et éviter à celui qui veut boire un verre d'eau de fouiller sous une pile d'assiettes dégoulinantes de résidus alimentaires visqueux car détrempés.
Ha, ben voilà, du respect, c'est exactement ce qu'il leur manque à ces gens que je côtoie : du respect... Je ne sais pas si c'est moi qui suis un vieux con avant l'heure, mais ici c'est chacun pour soi et tous pour personne. Un individualisme collectif comme je n'en ai jamais vu. Sidérant. Personne ne se soucie vraiment de savoir ce que fait le voisin, et réciproquement. En gros c'est assez souvent l'anarchie et le bordel. Et j'avoue éprouver quelques difficultés avec cela.
Ha bon, vous regardez un film à la télévision ? C'est pas grave, cela ne me dérange pas moi d'écouter de la musique dans la même pièce que vous en tapant du pied. Oui, surtout fait comme si on n'était pas là...
Ha bon, tu regardais vraiment cette émission ? Ça t'embête que j'aie changé de chaîne alors ? Oui, beaucoup...
Tiens, il est une heure du matin... et si on faisait des gnocchis pendant que tout le monde dort ? Ha ben tiens ! Et bien sûr vous n'oublierez pas de laisser la cuisine dans un état post-apocalyptique pour ceux qui se lèveraient avant vous demain matin...
Je sais pas si je mangerai du super plat que tu prépares depuis 3 jours pour nous (oui, j'ai eu cette faiblesse : un sublime bourguignon préparé depuis la veille et cuit pendant plus de 6 heures) parce que là il est cinq heures de l'après midi et que je suis en train de manger du poulet milanaise avec des frites... Dommage pour toi, c'était juste divin.
Ho et moi non plus je ne serai pas là, même si on a tout décalé à ma demande, mais c'est pas grave : mes trois potes - qui débarquent d'on ne sait où - eux, meurent de faim ! Pas grave, quand il y en a pour 7 il y en a pour 15 !
Tout est comme ça, presque tout le temps. Au début, ce n'est pas très grave, c'est un peu roots, ça fait partie du folklore, et on va s'habituer, croit-on naïvement. Au bout d'un moment, c'est vraiment usant ; à tel point que certains jours je retarde au maximum mon retour pour ménager mes pauvres nerfs et garder tout la sérénitude qui sied si bien à la fraîcheur de mon teint. N'y venir que pour dormir et surtout ne rien attendre d'eux, même si je trouve cela profondément triste.
Sans compter que partager sa piaule avec deux autres personnes implique un manque total d'intimité et l'impossibilité absolue de recevoir du monde pour autre chose que de parler d'astrophysique chez les Maya ou de théorie générale du droit agraire en Ouzbékistan subtropical...
Bref il ne me tarde qu'une chose : partir d'ici.
Ca tombe bien, c'est prévu pour très bientôt.
c'est pas la joie ! mais il y a bien un directeur ? dans mon temps, très lointain, on les appelaient des " père aub" et des "mères aub" et en général, ils faisaient règner la coexistence pacifique.....bon, c'était il y a un demi- siècle, et l'éducation des masses en un pris un coup depuis !
RépondreSupprimerHo si, il y a bien un "directeur". Une équipe même. Un triumvira... composé de 3 jeunes dont le plus âgé doit avoir 24 ans et le plus jeune à peine 20, et qui ont un sens trè personnel de la tranquillité.
SupprimerTu as donc rencontré du monde pour disserter intimement sur le droit agraire ?! ;) Ils sont beaux les Argentins ?
RépondreSupprimerPassé la trentaine, les colocs roots avec vaisselle qui traine et sanitaires dégueu, on a passé l'âge...
A Buenos Aires, il y a de très beau garcons... Ici, c'est différent (je suis [a 60 Km de la capitale fédérale).
SupprimerPassé la trentaine, je ne sais pas. En tout cas maintenant je sais ce que moi je veux. C'est aussi cela, apprendre.
Tu as donc rencontré du monde pour disserter intimement sur le droit agraire ?! ;) Ils sont beaux les Argentins ?
RépondreSupprimerPassé la trentaine, les colocs roots avec vaisselle qui traine et sanitaires dégueu, on a passé l'âge...
Bienvenu dans le monde moderne ! lol
RépondreSupprimerAllez courage, bientôt tu auras ton chez-toi :)
Heu... mwouais... bof, c'était mieux avant. Oui, mon futur chez moi me tend les bras. C'est désormais une question de jours.
SupprimerT'a pas fait l'armée toi ! La vie en collectivité est tout sauf intimiste. J'ai eu cette expérience en foyer (un remplacement )heureusement seulement pendant trois longues semaines...ça m'a permis de patienter et je revenais chez moi le week-end. Ah oui à l'armée par rapport au foyer,il y avait de la discipline et du respect, il faut dire que l'encadrement y veillait , autrement bonjour les corvées !
RépondreSupprimerHé non je n'ai pas fait l'armée. Mais c'est ce qui'il manque un peu ici : de la rigueur et de l'ordre, bordel !
SupprimerJe compatis très fort : jamais de ma vie je n'ai été aussi heureuse de m'installer seule qu'après environ 5 ans de colocations diverses. Dont plusieurs réussies, en plus... Je n'ai qu'un seul conseil : venge toi. C'est pas très fin, mais au moins ça te défoulera :-)
RépondreSupprimerMe venger ? Bof, suis pas sûr... Je pensais plutôt à me volatiliser corps et biens le jour J sans prendre la peine de saluer qui que ce soit, ou de laisser une note un peu salée sur TripAdvisor.
SupprimerCe qui est surprenant c'est que tu aies dû aller jusqu'en Argentine pour découvrir cela. Je suis sûr que cela se pratique à Toulouse aussi.
RépondreSupprimerPourquoi n'essaies-tu pas de trouver un hébergement via CouchSurfing ? C'est moins cher et souvent plus sympa, mais c'est vrai que la durée de ton séjour n'est pas vraiment adaptée à ce réseau social.
Sauf qu'à Toulouse je n'ai jamais vécu en coloc et que mes passages en auberges de jeunesses n'ont jamais excédé deux nuits consécutives. Cela fait une acrée différence.
SupprimerQuant au CouchSurfing, j'y ai pensé. Sauf que là où je suis, il n'y a personne qui pratique.
Le porc, qu'il soit Argentin, Papou ou Français, reste un porc pour qui l'ultime répartie sera de t'asséner avec la plus grande conviction "si tu n'es pas capable de supporter la collectivité, va donc vivre à la campagne !". Le porc se voit alors doublé d'un abruti puisque qui dit collectivité dit prise en compte de cette collectivité et donc respect de.
RépondreSupprimerEn fait, je soupçonne le porc d'être totalement con.
Courage à toi.
La réponse glaciale à l'agression possède ici des vertus dissuasives assez fortes. Maintenant on commence à me laisser écouter un peu de musique sans trop me faire chier. Au bout de 4 semaines...
SupprimerTiens, tu aurai une adresse d'huissiers sur Toulouse à me conseiller ?
SupprimerComme l'écrivait Sartre,l'enfer c'est les autres.
RépondreSupprimerBon courage!
C'est exactement ce que je twittais vendredi soir ! =)
SupprimerIl n'est si bonne compagnie qui ne se quitte...
RépondreSupprimerOui, et cela devient urgent!
SupprimerPour avoir vêcu en coloc' avec un ex (je sais: c'est suicidaire!) pendant plus d'un an, je ne peux que te comprendre... surtout quand la personne te fait bien ressentir que tu es de trop sous ton propre toit, qu'elle est limite cra-cra et franchement bordélique (C'est quoi le truc sur le clavier de l'ordinateur qui me sert pour mon boulot? Du chocolat fondu et du tabac à rouler? Normal... et, hélas, véridique), sans parler des sautes d'humeurs et des crises d'angoisses (et, cerise sur le gâteau: les réveils en pleines nuit en hurlant).
RépondreSupprimerJe peux te dire que j'ai passé l'année suivante à me réapproprier mon appart et à savourer chaque seconde que j'y ai passé SEUL... avant l'invasion de l'empereur de Villeroy & Boch ! ;o)
Je crois que c'est exactement faire lorsque j'aurai déménagé : profiter à fond de mon appart, ne rien faire, apprécier le calme et surtout regarder autre chose que du foot à la télé !!
SupprimerBah, c'était une expérience à vivre et le changement c'est maintenant il parait!!:)
RépondreSupprimerC'était une expérience, en effet. Je me doutais un peu de ce qui m'attendait mais je n'imaginais pas exactement quelle forme cela prendrait. Maintenant je sais.
SupprimerQuant au changement, je crois savoir que c'est pour maintenant mais pas trop vite non plus, histoire de ne perdre personne en route...
Rohlala!!! J'ai connu ça aussi! Juste partagé une chambre avec un indien une semaine... l'enfer... Il m'a pris pour un obsedé de la propété... quand j'ai tout nettoyé il m'a dit qu'il se sentait plus chez lui... :-/. Courage mon grand, bientôt fini!
RépondreSupprimerAujourd'hui j'ai surpris le vieil original(euphémisme très politiquement correct pour ne pas dire "le vieux fou qui m'insupporte depuis la première seconde où je l'ai vu") qui habite les lieux en train de manger dans mon pot de Dulce de Leche. Ceci alors que le-dit pot était pourtant enfermé dans une poche plastique, signe extérieur d'une propriété privée. Curieusement cet abruti a très mal pris non pas que je le voie faire, mais que je lui fasse - assez diplomatiquement mais très frontalement - remarquer l'incorrection de son geste. O_o
SupprimerCa se sent que je l'aime pas lui, hein ?
N'est ce pas quelque chose qu'on fait plus facilement a 20 ans ?
RépondreSupprimerBen aussi longtemps, je crois bien que si.
SupprimerSonge à une certaine histoire de bouteille de lait piégée que tu m'as racontée naguère...
RépondreSupprimerIl n'y a malheureusement pas de bouteille de lait ici, sinon du lait en poudre... Objectivement cela ne change, il est vrai, pas grand chose :D
SupprimerAu contraire, avec l'ingrédient idoine, c'est le crime parfait !
SupprimerTu reviens bientôt en France ou tu continues tes pérégrinations?
RépondreSupprimerEt donc, que veux tu? Que cherches tu? Quelle fût cette découverte argentinoise?
Hoooou le mauvais élève :D Clic !
SupprimerOui tu peux me jeter des tomates sur ce coup ^_^
SupprimerMais tu n'as pas répondu à mes autres questions :p
et le bourguignon, il était bon ??
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