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  • 3 février 2009

    Episode 1 : Astrid le hamster tétraplégique de l'arrière train

     

    Les aventures trépidantes de Astrid,

    le hamster tétraplégique de l'arrière train

     

    Episode 1 :

     

    Astrid, le hamster tétraplégique de l'arrière train

     

    Prologue

     

    « Le lendemain du quatrième jour où il avait créé des luminaires au firmament du ciel pour séparer le jour et la nuit, Dieu, qui s'était un peu laché sur la Margarita et la Libanaise, décida de s'amuser un peu avec la création. Après avoir réfléchi longuement et s'être gratté les moustachesà de nombreuse reprises (hé non, contrairement aux représentations naïves de l'iconographie populaire, Dieu ne porte pas une belle longu e et soyeuse barbe blanche, mais bel et bien une fière moustache, soigneusement brossée soit dit en passant, noire d’ébène. Nous tenions à ce que la vérité éclate aux yeux du monde - c’est désormais chose faite), revérifié la théorie fractale des métacordes à diametroscopie convergente (théorie non encore découverte par nos géniaux savants et qui devrait révolutionner la culture des pissenlits sous serre en milieu marécageux) et rationalisé la recette des pancakes à la crème de castor, Dieu créa diverses créatures stupides telles que le phytochondron laineux, la marmouche cendrée, Larusso, Lââm et la girouflette hydorcéphale rieuse. Mais finalement, au bout de quelques gratouillages de moustaches supplémentaires, il se rendit compte de l'inanité de ces bébêtes, se ravisa et créa ce chef-d'oeuvre absolu du règne animal : le hamster.

    Et Dieu vit que cela était bon.

    Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour. » 

    Toute ressemblance avec des faits, des lieux et des personnages existants ou ayant existé, serait totalement fortuite.

    Ou pas...

     

    * * *

    Blotti derrière sa touffe de paille et les menus barreaux de sa cage en plastique jaune, Astrid menait bon-an mal-an sa petite vie insipide de rongeur facétieux. Itinérant de sa roue cage qui fait « krrrrrrrrrrrrrr » à la gamelle à friandises régulièrement remplie par ses heureux propriétaires – la famille Cabécou - Astrid ne rêvait que d'une chose : conquérir le monde. Mais c'est un tout autre sors que le Destin lui avait réservé, bien loin des immenses steppes de l'asie centrales et des vastes villes où pullule l'activité humaine. Ses deux membres arrières à jamais engourdis par les méfaits d'un matou un peu trop gourmand qui lui avait asséné un redoutable coup de patte en prélude à ses canines acérées, et des crocs duquel il avait réchappé de justesse grâce à l'irruption providentielle de Noémie, la cadette, hurlant à la mort parcequ'elle s'était collé un chewing-gum dans les cheveux, Astrid avait dû revoir ses intentions dominatrices sévèrement à la baisse et limiter son royaume aux quelques centimètres-carrés de son antre plastifiée. Maigre revanche pour un esprit conquérant de son espèce... Il n'était pas très malheureux en réalité. Mais pas très épanoui non plus. Ses journées se limitaient à quelques galipettes acrobatiques dans la roue cage, se remplir la panse, essaimer quelques crottes par-ci par-là, et faire la sieste dans la paille, contemplant d'un oeil résigné le vaste monde observable à travers les barreaux de sa cage : le salon de la famille Cabécou et un bout de verdure à travers une lointaine fenêtre donnant sur la rue. En fait il lui arrivait même de penser au suicide : se livrer tout entier à l'estomac d'un matou affamé, se jeter héroïquement dans un mixer en marche, ou sauter dans la gueule béante de l'aspirateur... ce ne sont pas les idées qui manquent. Néanmoins, son handicap le privant d'une grande partie de sa mobilité, c'est déjà à grands frais qu'il se hisse en haut de la mezzanine de carton aménagée en haut d'un rouleau de papier WC vide. Alors, de là à tenter des exploits pareils... Astrid se contentait donc de sa pathétique petite vie peinarde de hamster. 

    De façon tout à fait incidente, et avant d'aborder à proprement parler les aventures trépidantes de Astrid, notre hamster tétraplégique de l'arrière train, nous tenons à rassurer nos lecteurs.

    Oui, vous avez bien lu : nous parlons de Astrid au masculin. Car contrairement aux apparences, Astrid n'est pas une femmelle hamster mais bien un mâle, et même sacrément gâté par la nature. Il aurait certes préféré arborer le nom de grands héros de l'histoire dont on raconte encore aujourd'hui les exploits dans les livres : Alexandre, César, Charlemagne ou Napoléon, mais encore une fois le Destin en avait décidé autrement par le truchement d'une idée saugrenue de Noémie la peste qui voulait absolument baptiser le petit animal Astrid, en hommage à sa poupée préférée disparue inopinément dans un accident d'essoreuse meurtrière. On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille...

    Mais venons en à nos moutons... enfin, ... à notre hamster.

    Ce jour là était on ne peut plus ordinaire pour Astrid, c'est à dire d'un ennui assommant. Pourtant, Astrid ne le savait pas encore, mais sa bonne étoile allait briller intensément comme jamais bonne étoile avait brillé au firmament d'un rongeur.

    A suivre…


    1 commentaires:

    1. hahahah le hamster.......Dyonisos - "cunnilingus mon amour"...c\'est la chanson d\'un hamster qui se prennait pour un homme....." too much

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