Et Dieu vit que cela était bon.
Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le cinquième jour. »
Toute ressemblance avec des faits, des lieux et des personnages existants ou ayant existé, serait totalement fortuite.
Ou pas...
* * *
Blotti derrière sa touffe de paille et les menus barreaux de sa cage en plastique jaune, Astrid menait bon-an mal-an sa petite vie insipide de rongeur facétieux. Itinérant de sa roue cage qui fait « krrrrrrrrrrrrrr » à la gamelle à friandises régulièrement remplie par ses heureux propriétaires – la famille Cabécou - Astrid ne rêvait que d'une chose : conquérir le monde. Mais c'est un tout autre sors que le Destin lui avait réservé, bien loin des immenses steppes de l'asie centrales et des vastes villes où pullule l'activité humaine. Ses deux membres arrières à jamais engourdis par les méfaits d'un matou un peu trop gourmand qui lui avait asséné un redoutable coup de patte en prélude à ses canines acérées, et des crocs duquel il avait réchappé de justesse grâce à l'irruption providentielle de Noémie, la cadette, hurlant à la mort parcequ'elle s'était collé un chewing-gum dans les cheveux, Astrid avait dû revoir ses intentions dominatrices sévèrement à la baisse et limiter son royaume aux quelques centimètres-carrés de son antre plastifiée. Maigre revanche pour un esprit conquérant de son espèce... Il n'était pas très malheureux en réalité. Mais pas très épanoui non plus. Ses journées se limitaient à quelques galipettes acrobatiques dans la roue cage, se remplir la panse, essaimer quelques crottes par-ci par-là, et faire la sieste dans la paille, contemplant d'un oeil résigné le vaste monde observable à travers les barreaux de sa cage : le salon de la famille Cabécou et un bout de verdure à travers une lointaine fenêtre donnant sur la rue. En fait il lui arrivait même de penser au suicide : se livrer tout entier à l'estomac d'un matou affamé, se jeter héroïquement dans un mixer en marche, ou sauter dans la gueule béante de l'aspirateur... ce ne sont pas les idées qui manquent. Néanmoins, son handicap le privant d'une grande partie de sa mobilité, c'est déjà à grands frais qu'il se hisse en haut de la mezzanine de carton aménagée en haut d'un rouleau de papier WC vide. Alors, de là à tenter des exploits pareils... Astrid se contentait donc de sa pathétique petite vie peinarde de hamster.
Mais venons en à nos moutons... enfin, ... à notre hamster.
Ce jour là était on ne peut plus ordinaire pour Astrid, c'est à dire d'un ennui assommant. Pourtant, Astrid ne le savait pas encore, mais sa bonne étoile allait briller intensément comme jamais bonne étoile avait brillé au firmament d'un rongeur.
A suivre…
hahahah le hamster.......Dyonisos - "cunnilingus mon amour"...c\'est la chanson d\'un hamster qui se prennait pour un homme....." too much
RépondreSupprimer