Avant dernier opéra de la saison du Théâtre du Capitole, Belshazzar de Georg Friedrich Haendel, est en réalité un oratorio en trois actes qui narre la prise de Babylone par le roi Cyrus. Alors que Belshazzar nargue ses assaillants depuis les hauteurs de son palais, le prophète Daniel le met en garde contre sa chute prochaine, annoncée de toute éternité. Détournant les flots de l'Euphrate et profitant des fêtes de Sésach (une vaste orgie), Cyrus pénètre dans Babylone, soumet Belshazzar et promet au prophète Daniel de rebâtir la cité des Juifs conformément aux desseins divins.
A dire vrai, j'étais plutôt tiède en me rendant au spectacle connaissant assez mal l'oeuvre de Haendel d'une part, et n'ayant pas un souvenir impérissable du peu que j'avais pu entendre jusque là. Pourtant certains arguments laissaient entendre que l'instant s'annonçait exceptionnel. Aller écouter l'immensissime Akademie für Alte Music de Berlin servie par le non moins fameux RIAS Kammerchor avait de quoi mettre en furieux appétit ! Un appétit largement rassasié.
Soyons clairs, quoiqu'il y ait du monde sur scène, il ne se passe pas grand chose niveau action scénique : on est dans l'épure d'un oratorio. Les décors se réduisent à la plus simple expression d'un mur en escalier représentant les murailles de Babylone, assorti d'un éclairage discret et très efficace. Une ascèse - presque cistercienne avant l'heure - au service des interprètes et de leur jeu qui donne toute la tension dramatique à cette très belle oeuvre.
Car, en un mot comme en cent, la première de Belshazzar qui eut lieu vendredi soir fut tout simplement MAGISTRALE ! C'est de très très loin la plus belle production de la saison et certainement l'un de spectacles les plus fantastiques auquel j'ai jamais assisté. De la musique superbe digne des plus grandes pages d'un Jean Sébatien Bach, des solistes formidables, un orchestre aux petits oignons, un choeur époustouflant... Une représentation sans faille. Que dire de plus ? Rien. Ou plutôt si : je n'ai qu'une envie, y retourner absolument !
Belshazzar
Du 20 au 27 mai au Théâtre du Capitole
A dire vrai, j'étais plutôt tiède en me rendant au spectacle connaissant assez mal l'oeuvre de Haendel d'une part, et n'ayant pas un souvenir impérissable du peu que j'avais pu entendre jusque là. Pourtant certains arguments laissaient entendre que l'instant s'annonçait exceptionnel. Aller écouter l'immensissime Akademie für Alte Music de Berlin servie par le non moins fameux RIAS Kammerchor avait de quoi mettre en furieux appétit ! Un appétit largement rassasié.
Soyons clairs, quoiqu'il y ait du monde sur scène, il ne se passe pas grand chose niveau action scénique : on est dans l'épure d'un oratorio. Les décors se réduisent à la plus simple expression d'un mur en escalier représentant les murailles de Babylone, assorti d'un éclairage discret et très efficace. Une ascèse - presque cistercienne avant l'heure - au service des interprètes et de leur jeu qui donne toute la tension dramatique à cette très belle oeuvre.
Car, en un mot comme en cent, la première de Belshazzar qui eut lieu vendredi soir fut tout simplement MAGISTRALE ! C'est de très très loin la plus belle production de la saison et certainement l'un de spectacles les plus fantastiques auquel j'ai jamais assisté. De la musique superbe digne des plus grandes pages d'un Jean Sébatien Bach, des solistes formidables, un orchestre aux petits oignons, un choeur époustouflant... Une représentation sans faille. Que dire de plus ? Rien. Ou plutôt si : je n'ai qu'une envie, y retourner absolument !
Belshazzar
Du 20 au 27 mai au Théâtre du Capitole
Me fais peur ton "Belshazzar" !
RépondreSupprimerMe fais penser à la mise en scène de Peter Sellars pour "Tristan et Yseult" avec des vidéos de Bill Viola ... décor ... rien ... plateau noir ... costumes noirs ... 5 heures 30 ...
J'étais parti au second entracte !
En fait, je voulais voir ... j'aurais du fermer les yeux et écouter seulement .
Et encore ... Wagner, pour ma première fois à l'opéra ... ce n'était pas le bon choix !
:(
C'est bien que la programmation sorte un peu du sempiternel 19e ! Surtout avec de tels interprètes.
RépondreSupprimerJe le note.
RépondreSupprimer(il passe au Festival d'Aix cet été, si l'envie m'en prennait...)
@ Gildan : Aucune raison d'avoir peur. C'est génial ! Et s'il se passe peu de choses en terme d'action, cela reste très beau, très esthétisé, très fort. Et musicalement c'est autre chose que Wagner, même si je suis wagnérien dans l'âme !
RépondreSupprimer@ François : La programmation de cette année était beaucoup orientée XX° siècle. Et je n'ai rien contre le XIX°, bien au contraire. Un peu de fraîcheur baroque n'est pas non plus pour me déplaire.
@ Karedig : Fonce. Je ne crois pas que tu seras déçu. Je ne crois pas non plus que l'on puisse être déçu !
(en plus il y a des gens qui font ça tellement bien, le baroque, la preuve !! :-))
RépondreSupprimercette année nous avons fait court, très court d'ailleurs puisque nous n'avons pas fréquenté le Capitole, on y retournera l'an prochain, cette année ce fut quelques spectacles à Blagnac, à Odyssud ! ça change ! Lui a vu quelques concerts à la Halle aux Grains, j'ai décliné, je ne supporte pas l'étroitesse des fauteuils entre les rangées ! Je suis toujours malade quand j'en sors ! Moi, Odyssud m'a suffit ! L'an prochain, Capitole avec Wagner, je vais me régaler !! J'adore !
RépondreSupprimerJj