Parmi les choses pas forcément super sympas à manger, quelque part entre la confiture de méduse et la ciure de bois, il y a le tofu... En effet, je n'ai jamais été convaincu par ce machin à base de soja qui, bien souvent procure la même satisfaction que de mâchouiller une éponge humide.
Mais quelle idée de manger du tofu, me direz-vous ? Oui, en effet, quelle idée...
Hormis une fois dans un restaurant végétarien (oui, j'ai parfois ce genre de perversion) où j'avais pu apprécier ce que l'on m'indiquait alors être du tofu soyeux, et mème que j'avais trouvé cela plutôt bon, le tofu fait partie de mes grandes déceptions culinaires.
Pourtant je tiens à essayer autant que possible à varier mon alimentation et les sources de protéines. C'est pourquoi j'alterne oeufs, viandes rouges et blanches, poissons et les protéines végétales notamment grâce aux légumineuses : pois chiches, lentilles et haricots en grains de toutes variétés. Et comme je suis un peu maso sur les bords, depuis quelques temps, j'essaie d'incorporer le tofu, avec très peu de succès il est vrai.
Car le tofu, c'est pas três bon.
C'est du moins ce que je croyais jusqu'à ce soir...
Pour la faire courte, j'avais dans mon figo un bloc de tofu d'entrée de gamme de 200g depuis une semaine et qu'il me fallait manger avant de devoir le jeter. Et je ne tressaillais pas particulièrement de joie à l'idée d'en faire mon repas du soir...
J'avais aussi des pleurotes achetés samedi (j'aime passionnément les pleurotes), un peu de crème fraîche entière (la base) et un fond de vieux curry en poudre dans mon placard.
Et soudain... l'illumination !
L'opération fut la suivante (attention cette recette est d'une technicité effarante) :
1. Faire dorer les pleurote entiers (400g environ) à feu vif dans une grande poêle,
2. Ajouter le tofu (200g) coupé en gros morceaux,
3. Noyer sous environ 10 cl de crème liquide, ajouter une petite demi-cuillerée à café de curry, du sel et du poivre du moulin,
4. Touiller pour que tout s'imprègne de sauce, couvrir, baisser le feu à moyen pendant une dizaine de minutes et laisser mijoter un tout petit peu. Et... c'est tout !
Hé ben croyez-moi sur paroles : je me suis régalé.
En fait je crois que c'est un truc à creuser avec ce machin-là : il faut lui apporter du goût avec des épices mais aussi en lui faisant cracher son eau laquelle est remplacée par autre chose d'un peu plus savoureux. Et là, ça commence à devenir intéressant.
Alors, non, le viandard que je suis n'ira pas jusqu'à dire que cela vaut une bonne côte de boeuf. Mais c'était suffisamment bon pour que je renouvelle l'opération prochainement.
Essayez donc la même recette sans tofu. C'est encore meilleur, si !
RépondreSupprimerComme mon homme et moi avons singulièrement réduit la consommation de viande (13 500 litres d'eau pour produire 1 kg de viande), on s'est mis au soja (pas hyper écolo en fait, agriculture intensive et déforestation) mais pas seulement au soja. On varie les plaisirs et les plats. Merci pour la recette que je transmets au cuisinier de la maison :) la bise de Marseille
RépondreSupprimerComment pouvez-vous accepter des chiffres aussi grossièrement manipulés? Un veau de Lyon grossit de bien plus d'un kg par jour et il ne boit pas pour cela 13500 litres d'eau par jour, ni directement, ni indirectement.
SupprimerCeci dit, le tofu n'est pas vraiment un régal, sauf a être cuisiné de main de maître comme le fait ici notre hôte.