Il est né le divin enfant
Jouez hautbois, résonnez musette.
Il est né le TambouVirus (Marque déposé par Nigloo).
Chantons tous son avènement
Ha ! On les voit vos mines réjouies, vos yeux lubriques, vos pensées cochonnes !
On ne vous a jamais dit que deux garçons y ne peuvent pas faire des bébés ????
Et au cas où vous ne le sauriez pas pour les humains c’est 9 mois la gestation, pas 4 jours !
Et puis, qu’est-ce que c’est que ça !
Comme si le Tambour Major et le Virus n’étaient pas capables de se retenir de sauter sur tout ce qui bouge pour copuler !!! (Bon d’accord, le Virus se serait bien son genre ! M’enfin, le Tambour Major !
)
Bref, maintenant qu'on vous a foutu le saut d’eau pour calmer vos ardeurs, nous allons pouvoir vous dire que cette naissance n’est autre que celle d’une complicité, qui nous a mené à vouloir faire un post en coopération pour vous narrer notre rencontre !
Comme que le Virus cause un peu n’importe comment, quand que ça le chante, j'ai eu la lourde charge de vous faire la traduction du texte qui n’est en fait que ma version du sien.
Oui c’est un peu l’histoire de l’œuf et de la poule (pas la peine de demander qui de nous deux à fait la poule !!!), on s’en fout, mais en attendant, vous ne savez toujours pas ce qui s’est passé !
Comme nous sommes bon princes, on va vous lâcher les scoops : en exclusivité mondiale, le récit épique d'une rencontre en haut lieu !
* * *
Il y a quelques semaines,
Maxivirus laissait sur son blog une invitation à venir lui faire un ptit coucou sur les terres Bitéroises où il s'installait pour quelques jours de villégiature, les pieds en éventail. Empoignant mon clavier, je lui suggérais de nous rejoindre à mi-chemin, afin de concilier tout le monde, et de faire escale à Carcassonne. Ainsi fut dit, ainsi fut fait.
Nous partîmes tout seul dans ma citro-tambour (®
Maxivirus) mais par un prompt renfort nous nous trouvâmes quinze mille dans les embouteillages... Un vrai cauchemar ! N'écoutant que mon courage, je bravais la cohorte, sous le cagnard d'un soleil de plomb. Destination le XI° siècle !
Born tou bi ouaiiild !
Une heure et quart plus tard, me voici garé à l'ombre des remparts. Un ptit coup de téléphone pour m'enquérir de la géo-localisation du Virus qui m'attendais tranquilou à l'ombre d'un grand arbre non loin de là et bientôt nous nous retrouvons face à face. Quand l'Histoire a rendez-vous avec elle même... Après une bise en bonne et due forme, nous nous engouffrons dans les rues sinueuses de la citée médiévale, à la recherche d'un estaminet où nous rafraîchir.
Lorsque l'on rencontre quelqu'un pour la première fois alors qu'on ne le connaît qu'au travers de ses écrits, la crainte légitime est de savoir comment cela va se passer: est-ce qu'on va s'entendre ? qu'est-ce qu'on va pouvoir se dire ? Hé bien pour le coup mes doutes furent dissipés en un éclair. Installés à l'ombre sur une petite place - là même où, deux ans en arrière, j'avais pris un chocolat chaud avec
quelqu’un dont la mémoire s’estompe peu à peu - nous nous mimes à papoter autour d'une bière comme si nous nous étions quittés la veille, nous découvrant au passage quelques penchants épicuriens des plus plaisants... C'est un bon vivant le Virus ! Ça tombe bien : moi aussi ! D’ailleurs il m'avait prévenu : "Je nous ai choisi un resto un peu atypique". Ne sachant pas trop ce que cela pouvait signifier j'étais un brin inquiet quoique confiant quant à la qualité des établissements du lieu. En outre, désormais informé des penchants coupables du Virus pour la bonne chère, je ne doutais point que nous allions nous régaler. Bientôt nous nous levons et nous mettons en marche à destination des "Jardins de Dame Flore", un restaurant médiéval. Excellente idée !

Nous prenons place dans la cour afin de profiter de la douceur de l'air, à l'ombre d'un arbre dont nous n'avons pas pu identifier la variété (en tout cas les feuilles étaient celles d'un mimosa... le mystère demeure). La carte est alléchante, en particulier le menu dégustation sur lequel nous jetons notre dévolu. Le concept est marrant : point d'assiette, c'est une épaisse tranche de pain rond qui en fera office. Point de fourchette non plus mais une cuillère et... ses doigts ! Hé oui, la fourchette fut introduite en France par Catherine de Médicis en 1324, or nous sommes ici au XI° siècle... l'anachronisme n'a pas sa place (enfin, dans les grandes lignes seulement). Nous initions ce repas gastronomique par un verre d'hypocras avant que ne se déploie une farandole de saveurs originales tout à fait plaisantes (mention spéciale pour le civet à l'hypocras absolument succulent !). Nous nous sommes régalés !

Tandis que les estomacs se remplissent, les langues se délient et la conversation file bon train. C'est un bavard le Virus. Et le Tambour Major en est un autre ! Forcément au rang des premiers sujets abordés, la blogosphère, à propos de laquelle nous avons copieusement languedeputé et critiqué à peu près tout ce qui existe sur le net. Si vous avez étés victimes de violents acouphènes samedi soir dernier, ne vous inquiétez pas : c’était nous ! (Naannnn, c’est pô vrai, on n’a pas été trop méchants

). Puis, l’ivresse d’un excellent vin du pays aidant, dans la douceur de cette nuit de juin, on se livre peu à peu, abordant progressivement des sujets un peu plus intimes et personnels. Je découvre un personnage attachant, attendrissant, profondément gentil, à l'histoire personnelle pas si simple. Notre discussion aurait sans aucune difficulté pu nous conduire jusqu'aux aurores s'il n'avait fallu mettre un point à cet instant : il est déjà deux heures du matin et l’établissement qui nous accueille ferme boutique.

Arpentant une dernière fois les venelles désertées, nous nous extirpons des entrailles rocailleuses de Dame Carcassonne, effectuons quelques dernières photos nocturnes des fortifications, ce qui me donne l'occasion de regretter de n'avoir pas encore cédé à la tentation du
550D... Nous nous disons au revoir sur le parking, nous promettant de nous revoir bientôt lors de mon passage à Paris le week-end de la GayPride (D’ailleurs, j’en profite pour faire un peu de pub : Maxivirus organise à cette l’occasion un petit casse-croûte inter-bloggeurs. N’hésitez pas à le contacter en cliquant sur
ce lien si vous êtes tentés et qu’accessoirement vous ayez envie de me faire un ptit coucou !)
Une très jolie rencontre pour une très agréable soirée !