Hier à la télé j'ai vu une assez mauvaise pub pour un yaourt liquide lui même plutôt pas très bon. On y voit une maman boire le fameux yaourt à même la bouteille comme une grosse truie assoifée, lorsque surgit son adolescent de fils qui lui fait remarquer que "oué bon quoi...c'est son yaourt liquide quoi... fait iech la reum !" attestant ainsi d'un sens déjà aigu de la propriété, du moins tant qu'il s'agit de la sienne et d'une totale ingratitude à l'égard de sa génitrice qui lui a sûrement acheté sa merde en tube. Il y parfois des baffes qui se perdent... La pub est assez mal réalisée et les comédiens jouent encore plus mal que dans un épisode de Hélène et les Garçons : pas de trace de yaourt sur le pourtour des lèvres alors qu'elle vient de s'empiffrer, pire elle ne fait même pas semblant de déglutir alors qu'elle est sensée boire (alors comme ça madame n'avale pas ?), le mec ressemble à rien et en plus je suis sûr qu'il s'épile le torse, bref... une catastrophe proche du néant artistique qu'est le dernier (oui, espérons qu'il le sera) clip de Afida-Lesly Turner. Prise la main dans le sac et pour se sortir de ce guêpier la matrone tente de faire diversion en énumérant les qualités du produit : c'est bon, c'est plein de vitamine, de calcium et de tout un tas d'autres trucs super-géniaux qui feront de toi un homme, un vrai, solide et costaud, paré pour affronter la vie qui, ho non mon fils, n'est pas un long fleuve tranquille...
Ca c'était le premier effet kiss-cool. Car malgré sa mièvrerie cette pub m'a renvoyé à la gueule un second effet kiss-cool pas forcément agréable pour le papa qui sommeille peut être en moi. Non pas que je désire spécialement l'être pour le moment, mais ma situation fait que vraisemblablement je ne le serai jamais. Ainsi que je l'écrivais il y a un an et demi :
Elle est vraiment nase cette pub...
Ca c'était le premier effet kiss-cool. Car malgré sa mièvrerie cette pub m'a renvoyé à la gueule un second effet kiss-cool pas forcément agréable pour le papa qui sommeille peut être en moi. Non pas que je désire spécialement l'être pour le moment, mais ma situation fait que vraisemblablement je ne le serai jamais. Ainsi que je l'écrivais il y a un an et demi :
Ma vie ne sera jamais celle de cette fausse mère qui se préoccupe de la santé de sa progéniture et veille à son équilibre alimentaire. J'aurais beau analyser la question, essayer de me mettre à la place des parents, je ne comprendrai jamais vraiment ce que cela signifie, ce que cela implique. Ce sont des sujets qui m'échapperont toujours, des questions auxquelles je n'aurai jamais de réponse. Je le répète : je ne désire pas avoir d'enfant, pas pour l'instant. Mais ce qui me désole c'est de voir le fossé qui se creuse et l'incompréhension qui l'accompagne s'accroitre avec lui.
Non, jamais je ne verrai grandir des enfants dont je serai fier, qui me causeraient tout autant de tracas qu'ils me procureraient de bonheurs indicibles. Jamais je ne comprendrai les affres de l'enfance dont la plupart de mes amis éprouvent en ce moment les joies.
Jamais je ne me réveillerai la nuit en pleine angoisse par ce qu'il m'a semblé entendre des pleurs dans la chambre d'à coté. Jamais je n'aurai droit à un vilain cendrier en pâte à sel pour la fête des pères, ni ne mentirai sur l'existence du père noël, ni ne me réjouirait de les voir grandir tandis qu’ils observeraient mon visage se strier des rides ingrates du temps qui passe.
Alors que beaucoup de mes amis sont engagés dans la construction d'une vie familiale qui les détache de certaines contingences désormais obsolètes, je reste à quai, dans l'immobilité et la stagnation d'une existence monocorde. Ce sont aujourd’hui des petits rien qui imperceptiblement pourtant nous séparent progressivement, nous éloignent, insensiblement, mais sûrement.
Ma vie ne sera jamais comme la leur. Jamais.
Elle est vraiment nase cette pub...